Édition du mardi 4 décembre 2018
Budget Outre-mer 2019: au Sénat, le gouvernement donne un coup de pouce pour l'emploi
Le gouvernement a accordé lundi au Sénat un petit coup de pouce au budget du ministère des Outre-mer pour 2019, avec un amendement augmentant de 65 millions les crédits destinés à l’emploi en Outre-mer.
Le budget outre-mer, qui s’établit à quelque 2,5 milliards d’euros, en hausse d’environ 20 % par rapport à 2018 en raison de dispositions modifiant son périmètre, a été adopté par les sénateurs par 216 voix pour et 20 contre (106 abstentions).
Tout juste rentrée de La Réunion où elle a rencontré les « gilets jaunes », la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a porté un amendement visant à « renforcer les exonérations de cotisations patronales de Sécurité sociale (hors cotisations AT-MP) applicables à l’outre-mer ». Elle avait promis aux sénateurs, lors de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale mi-novembre, de revoir sa copie.
Les employeurs de Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Saint-Barthélemy et Saint-Martin bénéficient d’un régime d’exonérations spécifiques pour le développement économique des Outre-mer. Mais le gouvernement a prévu de modifier ce régime pour le rapprocher des allégements généraux, ce que dénoncent les sénateurs ultramarins notamment.
« Pour gagner la bataille de l’emploi et lutter contre les trappes à inactivité, nous faisons un effort supplémentaire de 100 millions d’euros, dont 35 millions seront financés par des redéploiements », a annoncé Annick Girardin, affirmant qu’il ne s’agissait pas d’une « trappe à bas salaires mais d’une trappe à chômage ».
Pour Michel Magras (Saint-Barthélemy, LR), « la concentration au voisinage du smic va certainement booster l’embauche dans un premier temps. Mais pour l’avenir, on risque d’enfermer nos outre-mer dans la ‘’smicardisation’’ et les productions de moyenne gamme ».
« Cet amendement mérite d’être voté. Il témoigne de la volonté de la ministre de remplir un panier bien vide », a souligné Catherine Conconne (Martinique, PS), mais « il ne compense pas le caractère récessif du budget », a souligné l’ancien ministre des Outre-mer, Victorin Lurel (Guadeloupe, PS), pour qui « c’est le plus mauvais budget des outre-mer depuis une vingtaine d’années ».
Pour Thani Mohamed Soilihi (Mayotte, LREM), « pour la première fois, ce budget porte davantage d’attention aux territoires les plus en difficulté ».
Le Sénat a également adopté plusieurs autres amendements des groupes, malgré l’avis défavorable du gouvernement pour la plupart d’entre eux. L’un prévoit notamment d’augmenter de 1,5 million d’euros les fonds d’aides aux ménages ultramarins pour la « continuité territoriale ». Un autre prévoit 1,5 million pour un plan de prévention des risques naturels en Outre-mer. (AFP)
Le budget outre-mer, qui s’établit à quelque 2,5 milliards d’euros, en hausse d’environ 20 % par rapport à 2018 en raison de dispositions modifiant son périmètre, a été adopté par les sénateurs par 216 voix pour et 20 contre (106 abstentions).
Tout juste rentrée de La Réunion où elle a rencontré les « gilets jaunes », la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a porté un amendement visant à « renforcer les exonérations de cotisations patronales de Sécurité sociale (hors cotisations AT-MP) applicables à l’outre-mer ». Elle avait promis aux sénateurs, lors de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale mi-novembre, de revoir sa copie.
Les employeurs de Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Saint-Barthélemy et Saint-Martin bénéficient d’un régime d’exonérations spécifiques pour le développement économique des Outre-mer. Mais le gouvernement a prévu de modifier ce régime pour le rapprocher des allégements généraux, ce que dénoncent les sénateurs ultramarins notamment.
« Pour gagner la bataille de l’emploi et lutter contre les trappes à inactivité, nous faisons un effort supplémentaire de 100 millions d’euros, dont 35 millions seront financés par des redéploiements », a annoncé Annick Girardin, affirmant qu’il ne s’agissait pas d’une « trappe à bas salaires mais d’une trappe à chômage ».
Pour Michel Magras (Saint-Barthélemy, LR), « la concentration au voisinage du smic va certainement booster l’embauche dans un premier temps. Mais pour l’avenir, on risque d’enfermer nos outre-mer dans la ‘’smicardisation’’ et les productions de moyenne gamme ».
« Cet amendement mérite d’être voté. Il témoigne de la volonté de la ministre de remplir un panier bien vide », a souligné Catherine Conconne (Martinique, PS), mais « il ne compense pas le caractère récessif du budget », a souligné l’ancien ministre des Outre-mer, Victorin Lurel (Guadeloupe, PS), pour qui « c’est le plus mauvais budget des outre-mer depuis une vingtaine d’années ».
Pour Thani Mohamed Soilihi (Mayotte, LREM), « pour la première fois, ce budget porte davantage d’attention aux territoires les plus en difficulté ».
Le Sénat a également adopté plusieurs autres amendements des groupes, malgré l’avis défavorable du gouvernement pour la plupart d’entre eux. L’un prévoit notamment d’augmenter de 1,5 million d’euros les fonds d’aides aux ménages ultramarins pour la « continuité territoriale ». Un autre prévoit 1,5 million pour un plan de prévention des risques naturels en Outre-mer. (AFP)
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